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En mon fort intérieur
12 mars 2007

La rupture

    Un de mes amis, un de ceux qui me charment plus qu'un serpent hypnotique, m'a sortie pour me changer les idées. Je me morfondais chez moi à nourrir des idées pas très reluisantes. J'ai sauté sur l'occasion et il m'a emmenée dans un restaurant japonais. Nous avons passé une excellente soirée.
Ensuite, parce qu'il n'était pas tard et que je ne voulais pas rentrer chez moi, nous nous sommes baladés dans les rues de la ville, puis nous avons fait un tour sur les hauteurs de la ville pour observer le panorama de nuit avec toutes les lumières qui se mêlangeaient aux étoiles.


    Les étoiles étaient surtout dans nos yeux que nous mêlions avec délice. Entre ses bras j'étais bien, et j'ai tout oublié j'avoue. Pour mon bonheur, c'est un type formidable et, soucieux de ne pas me faire faire des choses que j'aurais pu regretter ensuite, il n'a pas tenté de m'embrasser et a lui-même brisé le romantisme en changeant souvent de sujet de conversation.


    Je suis rentrée chez moi déboussolée. C'était un lundi.
Le jeudi suivant j'ai accepté son invitation à prendre un verre en compagnie d'amis communs.


    J'y suis allée à l'aventure, en supposant la fin de la soirée. Il m'a raccompagnée en dernier (ce qui n'était pas le plus logique, vu les autres personnes qu'il fallait raccompagner). Nous avons parlé, beaucoup, ri pas mal aussi, nous sentions le trouble chez l'autre et aussi l'interdit qui pesait sur moi, que je n'osais pas transgresser et qu'il ne voulait pas non plus me faire outrepasser, pour ne pas m'imposer de remords. Il m'a prise dans ses bras. Finalement nous nous sommes embrassés.


    Le lendemain, vendredi, j'ai pris le train pour aller chez mon copain en week-end. Je m'étais torturée toute la semaine, j'avais peu dormi. Il m'a emmenée au restaurant pour fêter la St Valentin en retard. C'est en me rendant compte que j'appréciais le cadre, la nourriture mais que je préférais me rappeler tous les excellents souvenirs dont mon ami avait rempli ma tête plutôt que d'écouter sa conversation, que j'ai pris ma décision. Je lui ai signifié la rupture dans la nuit de samedi à dimanche.


    Il l'a très mal pris. Pour la première fois j'ai eu peur pour moi, peur qu'il devienne violent. Il était plein de rage, de déception et d'impuissance. Il frappait l'oreiller, des larmes dans les yeux. J'avais le coeur déchiré de le voir ainsi souffrir par ma faute. Et puis j'ai réussi à opérer un certain détachement. Brusquement je me suis dit que sa souffrance était inévitable, que j'avais raison de le quitter, qu'il valait toujours mieux arrêter avant de le tromper, et qu'il était inutile de souffrir moi aussi, alors que je faisais ça pour me sentir mieux.


    Donc j'ai quitté mon copain, il l'a mal vécu et m'a juré toutes sortes de serments. Je suis rentrée chez moi ayant très froid (je somatise). Heureusement mon ami est venu m'accueillir à la gare et a eu tôt fait de me réchauffer et de me rendre ma bonne humeur.

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